Merci pour votre soutien - Nouvelles d'Omoana - Octobre 2024
Chers ami.e.s et donateurs.rices,
Grâce à votre soutien indéfectible, nous avons pu réaliser de belles initiatives ces derniers mois. En mai, nous avons organisé une magnifique exposition photo à Bruxelles en soutien à Omoana. Un immense merci au talentueux photographe Maxime Collier pour ses œuvres émouvantes, ainsi qu’à tous ceux.celles qui ont répondu présent.e.s et qui ont partagé ce moment avec nous. Votre présence a fait de cet événement un véritable succès !
Nous avons également participé à la course Race for Gift, où nous avons pu mobiliser 20 coureurs.reuses passioné.e.s, récolter 200 dons et lever un total impressionnant de 13’659 CHF pour soutenir nos projets. Un grand merci à tou.te.s les participant.e.s et donateurs.rices qui, par leurs efforts et leur générosité, nous permettent de continuer à faire une réelle différence.
Enfin, alors que nous nous engageons dans un nouveau système de suivi des dons, nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à Jean Genoud, père de notre fondateur et directeur, pour plus de 20 ans d’engagement inestimable, notamment dans la gestion de la base de données. Son soutien constant a été une force précieuse pour Omoana.
Votre engagement à nos côtés est le moteur de notre action, et pour cela, nous vous disons mille fois merci.
2 semaines d'échange, 10 ans d'expérience - Nouvelles d'Omoana - Octobre 2024
Grâce au fonds Partage des savoirs de la Fédération Genevoise de Coopération, trois collègues Irakiens ont pu se rendre en Ouganda où ils ont participé à des ateliers et ont visité les projets. Les échanges qui concernent notamment la manière de soutenir des enfants touchés par la violence se sont avérés précieux. Amjed Al-Rufaye nous fait un retour d’expérience.
J’ai toujours été fasciné par les projets soutenus par Omoana en Ouganda, mais pendant mon séjour là-bas, ils ont continué à surpasser mes attentes.
Je suis Amjed Al-Rufaye, originaire de Bagdad, en Irak. Par le passé, j’ai été engagé auprès de diverses ONGs en Irak et en Turquie. Je travaille actuellement en tant que conseiller technique pour Omoana et Aid Gate Organization en Irak.
Notre voyage en Ouganda a commencé à Gulu avec un atelier de quatre jours réunissant les équipes des ONGs actuellement soutenues par Omoana en Ouganda. Avec d’autres collègues, nous avons animé des exercices d’art visuel pour le soutien psychosocial dans le cadre de la création du manuel « Drawing Together ». L’atelier s’est poursuivi avec Adrien et d’autres coachs de théâtre qui ont présenté des exercices de théâtre (pour le manuel « Theatre Together »). Ce fut une expérience créative et interactive qui a rempli la salle de rires. A la fin, nous avons écouté les retours, discuté de l’importance de l’art, de la manière dont il peut bénéficier aux enfants et comment il peut être adapté aux projets et à la culture locale.
Dans les jours qui ont suivi, nous avons eu des réunions avec les ONGs partenaires d’Omoana. Nous avons eu une présentation des équipes derrière les projets, échangé des questions et appris des expériences de chacun. Après cela, ils nous ont emmenés sur le terrain et montré comment ils interagissaient avec les communautés locales.
Au cours de ces visites, j’ai acquis des informations précieuses sur l’histoire et les besoins de la communauté locale, et comment l’Ouganda et l’Irak ont traversé des circonstances similaires. Par exemple, j’ai adoré ce que fait vivo à Gulu pour aider les victimes à surmonter les traumatismes d’avoir été enlevées par l’Armée de Résistance du Seigneur pendant leur enfance et les horreurs qu’elles ont été forcées à voir ou à faire. Entendre ces expériences m’a rappelé l’époque de l’Etat Islamique à Mossoul et aux histoires que j’ai entendu des habitants. Cela m’a fait réfléchir à comment nous pouvons adapter ce que fait vivo pour aider les jeunes dans les centres de détention et la communauté. Il en est de même pour St. Moses et Hashtag Gulu et les projets de soutien psychosocial qu’ils réalisent au sein de la communauté, et comment nous pouvons mettre en œuvre des projets similaires en soutenant et en revitalisant les centres communautaires pour jeunes négligés en Irak. Omoana House et St. Francis et leur soutien aux personnes vivant avec le VIH m’ont ouvert les yeux sur un problème grave auquel l’Irak est confronté. Le manque de sensibilisation concernant le VIH et le nombre croissant de cas non divulgués au sein de la communauté en font une bombe à retardement potentielle.
Nous avons beaucoup appris sur les processus de diverses ONGs de développement, les défis auxquels elles étaient confrontées et comment elles les ont surmontés. Cela m’a fourni des informations sur Omoana, a mis en lumière l’importance de l’art et comment cela a aidé les bénéficiaires à s’exprimer lorsque les mots ne suffisaient pas. Cela m’a également ouvert les yeux sur de nouvelles idées et projets qui peuvent être adaptés en Irak. Ce fut une expérience très artistique remplie de danses traditionnelles et de performances théâtrales. En deux semaines en Ouganda, nous avons l’impression d’avoir gagné dix ans d’expérience ! Nous avons échangé des connaissances précieuses, nous nous sommes immergés dans une nouvelle culture et avons formé de solides amitiés, tout en échappant aux températures de 50°C à Bagdad.
Amjed Al-Rufaye
Conseiller Technique, Omoana
Une jeunesse en marche pour un avenir ensemble - Nouvelles d'Omoana - Octobre 2024
Revenir d’Ouganda, c’est toujours un mélange de joie et d’émotion pour moi. Lors de mon voyage en septembre dernier, j’ai eu l’opportunité d’assister à une session de sensibilisation menée par Girls Menarche Initiative (GMI), notre nouveau partenaire, dans un village isolé, où l’accès à l’éducation et aux ressources est terriblement limité. Là-bas, entourée de jeunes filles timides mais curieuses, j’ai été frappée par la force de cette initiative, par l’espoir qu’elle représente pour des milliers de filles qui, autrement, seraient laissées de côté.
Dans ce village reculé, voir ces jeunes filles s’ouvrir à un sujet aussi sensible que la menstruation a été un moment fort. Mais ce qui m’a encore plus touché, c’est de voir les garçons présents, impliqués dans la discussion. GMI a compris que pour briser les tabous et lutter contre la stigmatisation, il fallait aussi parler aux garçons. Leur approche est incroyablement intelligente : en éduquant les deux sexes, ils transforment la perception des menstruations en une question collective de respect et d’empathie. Les garçons deviennent ainsi des alliés dans ce combat pour l’égalité et l’inclusion.
Ce qui me touche encore davantage, c’est l’histoire personnelle qui nous lie à GMI. Un des fondateurs est un ancien bénéficiaire de « Omoana House », notre projet de réhabilitation pour enfants nés avec le VIH. Voir qu’il est aujourd’hui devenu un acteur essentiel du changement dans sa propre communauté, qu’il travaille pour transformer la vie d’autres jeunes, c’est un moment qui m’a profondément émue. C’est un bel exemple de comment, avec du soutien et des ressources, des enfants marginalisés peuvent devenir les leaders et les innovateurs de demain.
En lançant ce projet, « Les menstruations n’entravent aucun rêve », nous franchissons ensemble une nouvelle étape, et je sais que nous aurons un impact réel. Parce que ce que nous faisons, c’est bien plus que fournir des produits ou des informations. C’est redonner confiance, dignité et espoir. Ce projet me rappelle que chaque soutien compte, que chaque geste que nous posons résonne dans la vie de ces jeunes. À travers cette collaboration, nous ne faisons pas seulement bouger les lignes de la précarité menstruelle, nous bâtissons des ponts entre le passé et l’avenir, entre les rêves d’hier et les espoirs de demain. Merci, du fond du cœur, pour votre engagement à nos côtés.
Chloé Collier
Chargée de coordination
"Family Together", Soutenir les familles des enfants en conflit avec la loi - Nouvelles d'Omoana - Mai 2024
En Ouganda et en Irak, les enfants en conflit avec la loi ont généralement été exposés à des situations de violence extrême. Les différentes formes d’exploitation, qui incluent notamment la prostitution, les travaux dangereux, la vente de drogues ou l’affiliation à des groupes armés ont affecté leur développement. Grand nombre de ceux suivis par les partenaires d’Omoana ont également été placés en détention dans des conditions difficiles, loin de leurs proches. A leur retour, il n’est pas toujours aisé pour les familles de savoir comment les soutenir sur le plan émotionnel.
Ainsi, Omoana et ses partenaires ont créé l’approche « Family Together ». Il s’agit de sessions interactives pour aider leur entourage à savoir comment accueillir au mieux les enfants de retour de détention.
Ils sont invités à réfléchir aux causes et facteurs contextuels qui amènent les enfants vers ces situations d’exploitation. Ils sont aussi amenés à s’inspirer des personnes clés qui ont eu un impact positif dans leur propre vie pour mieux soutenir des enfants ou des jeunes de leurs familles. Des sessions sur le développement de l’enfant et de l’adolescent, ainsi que sur l’impact des traumatismes sur ceux-ci, sont abordés de manière didactique. Des méthodes de gestion du stress pour les parents sont aussi proposées. Cela est complété par des exercices interactifs sur la communication et la discipline, avec des mises en situation inspirées du théâtre forum. A travers ceux-ci, ils explorent une manière de guider les enfants en leur faisant savoir quel comportement est acceptable et lequel ne l’est pas, d’une façon à la fois ferme et bienveillante. Ils discutent finalement de comment renforcer leur confiance en eux. En parallèle de ces sessions de groupes, les membres des familles ont aussi accès à un suivi psychologique individuel.
Les enfants en conflit avec la loi sont avant tout des victimes de systèmes d’exploitation, et demandent toute l’attention nécessaire. Cette méthode utilisée par les partenaires d’Omoana a pour but de mettre les familles au centre des solutions. Omoana mise sur un appui technique et s’éloigne du soutien matériel. En effet, renforcer leur capacité à faire face ensemble à l’adversité s’avère essentiel. Cela nécessite des travailleurs sociaux dévoués et compétents, que nous avons la chance d’avoir parmi nos partenaires, et auxquels nous tentons de proposer les outils les plus pertinents possibles.
Aborder les violences contre les enfants à travers le théâtre forum - Nouvelles d'Omoana - Mai 2024
Aborder le thème de la violence n’est pas toujours aisé. Des présentations, des discussions ou de la documentation peuvent, certes, jouer un rôle dans sa prévention. Lorsque l’on travaille auprès d’enfants et de jeunes souffrant d’exclusion, il est néanmoins nécessaire de trouver des méthodes interactives qui parlent, qui appellent aux sens et aux émotions. Dans ses projets, Omoana utilise pour ce faire le théâtre forum. Issue du théâtre de l’opprimé du brésilien Augusto Boal, cette approche invite les personnes concernées à aborder des situations de violence et à explorer des solutions par le jeu, de manière participative. Une scène racontant une situation qui se finit mal est présentée à un public. Les membres sont ensuite invités à remplacer l’un des personnages, dans la scène qui est rejouée, avec les autres acteurs qui improvisent de manière la plus réaliste possible la suite à donner à la nouvelle situation.
Ainsi, à Gulu en Ouganda, des enfants vivant ou travaillant dans la rue présentent eux-mêmes des scènes de théâtre forum auprès des communautés, afin de discuter ensemble sur la manière de prévenir les violences à leur égard. En Irak, dans la prison pour mineurs de Mossoul, les enfants abordent, à travers le théâtre forum, des situations en lien avec leur retour à la vie civile, et les possibles discriminations qu’ils pourraient encourir. Cela leur permet de préparer leur réintégration en leur faisant vivre des situations et en les explorant à travers le jeu. En utilisant leurs sens, leur aptitude à réagir de manière adaptée contribuera ainsi à éviter un nouveau cycle de violence. D’autres thématiques telles que l’égalité homme-femme sont aussi abordées, et permettent aux jeunes eux-mêmes de chercher des solutions, souvent plus progressistes et novatrices que ce que l’on pourrait imaginer dans des contextes où les normes patriarcales prévalent.
Les travailleurs sociaux des organisations partenaires d’Omoana sont formés à l’approche et font l’objet d’un suivi. Plusieurs ateliers ont déjà été réalisés et les retours sont positifs. En effet, au-delà des simples discours sur les droits humains, ils permettent à chacun de s’approprier de manière très concrète une discussion sur le vivre ensemble, afin de préserver la dignité des enfants touchés par la violence.
Un savoir technique pour aider les enfants touchés par la violence - Nouvelles d'Omoana - Mai 2024
Si les capacités des individus à prendre soin d’eux-mêmes et des autres sont renforcées, leur résilience à l’échelle individuelle et collective sera optimisée. C’est selon cette optique qu’Omoana envisage l’aide aux enfants les plus vulnérables. En impliquant les membres des familles et des communautés dans l’élaboration des solutions, on viendra en aide aux enfants de manière pérenne. Cela est particulièrement vrai lorsque leur protection est menacée. Si l’on prend l’exemple des enfants en conflit avec la loi, l’un des groupes bénéficiaires de l’association, ceux-ci ont souvent été victimes de formes d’exploitation les plus abjectes, telles que la prostitution forcée ou l’asservissement à des groupes armés. Cela entraîne des conséquences désastreuses sur leur bien-être et leurs perspectives d’avenir. Toutes les ressources doivent être mobilisées pour y répondre. Dans ce cadre, Omoana fournit une plus-value technique à ses partenaires qui font face à des situations complexes. En 2023, le manuel « Youth Together », qui offre des sessions psychosociales et de prévention de la violence aux jeunes vulnérables a été réalisé.
Cette année, Omoana a également conçu l’approche « Family Together ». Celle-ci vise à soutenir les parents d’enfants en conflit avec la loi, afin de leur donner des outils pour répondre aux situations engendrées par les traumatismes, la privation de liberté et les conséquences qui en découlent sur leurs droits. En outre, afin de toujours mettre l’accent sur l’interactivité et sur des solutions venant des personnes concernées, le théâtre forum est un outil généralisé sur tous les projets d’Omoana en Ouganda et en Irak. Il fait l’objet d’un article de ce nouveau numéro des Nouvelles d’Omoana. C’est cette plus-value technique, cette énergie constante mise en œuvre au service de solutions concrètes sur des problématiques difficiles, cet accent mis sur l’apprentissage réciproque entre les acteurs engagés sur le terrain, qui fait d’Omoana une organisation particulièrement importante dans les contextes où nous travaillons. Nous vous remercions d’y croire, de vos soutiens, moral et financier, qui nous permettent d’avancer.
Adrien Genoud,
Directeur
Soutenir les enfants vivant dans la rue avec Hashtag Gulu - Nouvelles d'Omoana - Janvier 2024
Nous avions rencontré une première fois Mike et Irene, le directeur et la comptable de Hashtag Gulu, en 2022 suite à une mise en relation par notre chargé de comptabilité et administration qui a vécu à Gulu. Ils nous avaient alors expliqué la genèse de leur organisation et les activités qu’ils mènent. Un an plus tard, après avoir pris le temps de vérifier les conditions de partenariat et avoir réfléchi ensemble à nos apports mutuels, nous voilà en collaboration pour un tout nouveau projet : l’art comme outil d’intégration sociale pour les enfants en conflit avec la loi.
En Ouganda, des milliers d’enfants et de jeunes vivent et travaillent dans la rue et sont touchés par la pauvreté, la faim et la violence. Ils sont rejetés, craints et stigmatisés par la communauté locale, harcelés et arrêtés par les forces de l’ordre, avec le risque de devenir criminels, faute d’autres options viables. Par ailleurs, la plupart des enfants et jeunes de la rue sont déjà accusés d’une variété de maux sociaux et nombre d’entre eux se retrouvent en détention juvénile au moins une fois au cours de leur enfance.
Le projet mis en place par Hashtag Gulu vise donc à améliorer leur intégration sociale en utilisant des activités artistiques pour les aider à développer une attitude positive à l’égard d’une vie responsable pendant, et après, l’incarcération tout en identifiant et en développant leurs talents. En outre, le théâtre forum est utilisé comme plateforme d’échange avec leur communauté.
Le projet se concentre à la fois sur les jeunes en situation de rue et les mineurs en détention, leurs parents et les membres de leurs communautés. Ainsi, alors que les jeunes se préparent à vivre harmonieusement dans les communautés, les parents/tuteurs et la communauté au sens large se préparent également à les accepter. Cela se fait en renforçant la capacité de ces jeunes à défendre leurs propres droits. A cette fin, les activités suivantes sont mises en œuvre : formation en théâtre forum, création de scènes et présentation aux communautés; formation artistique en musique, danse et peinture; évènements de sensibilisation à destination des parents et communautés; réunions d’échanges parents-jeunes; et ateliers pour les parents pour renforcer une approche parentale positive.
Un artiste du spectacle Résilience témoigne - Nouvelles d'Omoana - Janvier 2024
Je suis une jeune personne séropositive de 27 ans, un leader très motivé et un défenseur actif des droits sexuels et reproductifs (DSR), notamment auprès des personnes vivant avec le VIH. Je suis un ancien bénéficiaire du projet “Omoana House”. A présent, au sein de St. Francis Health Care Services (ci-après : St. Francis), un partenaire d’Omoana, j’occupe le poste de coordinateur de la jeunesse. Cette position me permet d’influencer stratégiquement les programmes DSR/VIH pour les jeunes dans le pays. Je suis également directeur du Jinja Network of young people living with HIV/AIDs (JNYPA), un réseau qui promeut une participation significative des jeunes vivant avec le VIH/sida et un environnement sans stigmatisation dans la sous-région de Busoga. Enfin, j’ai fondé Batabaazi Culture Troop, une organisation communautaire culturelle d’information et de plaidoyer sur le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, qui utilise des approches afro-centrées et artistiques (musique, danse et art dramatique).
J’ai perdu toutes les personnes importantes de ma vie : mon père à l’âge de deux semaines, ma mère à 14 ans, puis ma grand-mère et mon oncle en peu de temps. J’ai failli abandonner l’école, j’ai arrêté de prendre mes antirétroviraux (traitement contre le VIH). Ma vie s’est dégradée, sans espoir, ni personne à qui parler pour obtenir des conseils. J’étais déprimé, mais grâce à Omoana House, qui fait partie des services de soins de santé du partenaire St. Francis, j’ai été pris en charge, réhabilité et ramené à l’école. J’ai pu obtenir un diplôme de comptabilité et j’ai hâte d’aller plus loin. Aujourd’hui, j’ai créé ma propre famille. J’ai deux magnifiques enfants, une fille et un fils.
Par conséquent, le spectacle Résilience – qui devait être présenté en Suisse en novembre 2023, mais a dû être annulé pour cause de refus de visa – était un excellent moyen de mettre en évidence le type de résilience dont j’ai fait preuve au fil du temps. J’ai été, toutefois, heureux de pouvoir partager ce spectacle dans les écoles en Ouganda, pour témoigner de mon parcours et inspirer d’autres jeunes. Je tiens à remercier St. Francis et Omoana pour leur soutien continu aux jeunes vivant avec le VIH et affectés par celui-ci.
Nyanzi Huzairu,
Artiste du spectacle Résilience et ancien bénéficiaire d’Omoana House
Le début d'une nouvelle décennie - Nouvelles d'Omoana - Janvier 2024
Après avoir fêté ses 20 ans, l’année 2024 s’ouvre sur une nouvelle décennie pour Omoana. Comme chaque début d’année, vient le temps du bilan de l’année écoulée, mais aussi des attentes pour l’année à venir.
A titre personnel, cela fait bientôt 2 ans que j’ai rejoint l’organisation et ce qui m’avait donné envie de postuler n’a fait que se confirmer : Omoana est basée sur des valeurs fortes et met l’humain au centre de ses projets. Cette dernière année a permis de consolider notre équipe. Avec le directeur et le chargé de comptabilité et administration, nous formons à présent un trio fonctionnel et efficace, soutenu par un Comité qui nous fait confiance. Nous apprenons les uns des autres et la bienveillance est de mise. Je peux dire, sans pudeur, que je suis heureuse et fière d’occuper mon poste de chargée de coordination, dans un travail qui a du sens et qui fait sens.
Au niveau des projets, j’ai eu la chance d’aller déjà 3 fois en Ouganda, à la rencontre de nos différents partenaires et bénéficiaires. Des relations fortes se sont ainsi nouées, garantissant une communication fluide, une identification réelle des besoins et une co-création constante des solutions à apporter. Quel enrichissement à chaque voyage de découvrir les nouvelles idées des équipes, l’énergie mise dans les activités et la volonté inébranlable d’avoir un impact positif !
Avec la maturité, Omoana se stabilise mais se développe aussi. Se recentrer sur des domaines d’activités précis, s’étendre à l’Irak, soutenir des nouveaux projets auprès d’enfants touchés par la violence, tels étaient les volontés de 2022. En 2023, cela a été accompli, grâce notamment à la confiance renouvelée de nos bailleurs et de nos donateurs. Le travail s’intensifie et, comme pour chaque nouveauté, cela s’accompagne de risques que nous avions identifiés et mesurés.
Le chantier de 2024 portera sur une recherche de fonds accrue et des relations de proximité renforcées avec nos donateurs. Les idées ne manquent pas et nous vous prévoyons déjà plusieurs événements dont nous vous révélerons les détails en temps voulu.
Que souhaiter donc à Omoana pour cette nouvelle année, et même décennie ? Probablement une expansion réussie, des liens de confiance maintenus entre tous les acteurs et des activités qui continuent de servir notre mission. De notre côté, en tout cas, c’est avec un enthousiasme et une motivation intactes que nous nous lançons dans 2024. Je nous souhaite, et vous souhaite à tou.te.s, la plus belle des années !
Chloé Collier
Chargée de coordination