Adresser les troubles de la santé mentale liés aux traumatismes dans le nord de l’Ouganda

Partenaire

VIVO Uganda

Localité

Gulu, Uganda

Thème principal

Santé mentale

Montant total du projet

747 748 CHF

Durée du projet

3 ans

Nombre de bénéficiaires

1'350 personnes

Dans le nord de l’Ouganda, un conflit entre l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et l’armée gouvernementale a duré de 1986 à 2006. 60 000 enfants ont été enlevés, forcés de se battre ou de tuer aux côtés des rebelles, mais également parfois victimes de viols continus. Jusqu’à 50% des personnes précédemment enlevées, qui sont restées en captivité pendant au moins un mois, souffrent toujours du syndrome de stress post-traumatique. Il n’existe toujours pas de services publics répondant aux besoins de traitement, d’accompagnement et de réintégration de ces populations. Ceci a un impact sur leurs familles, les communautés toutes entières et met grandement en péril le maintien de la paix et le développement de la région.

Le projet mis en place par Vivo Uganda vise à renforcer la prise en charge et à la réintégration des personnes souffrant du syndrome de stress post-traumatique (SSPT) dans le nord de l’Ouganda. Cela se fait à travers la prise en charge de thérapies pour les membres des communautés affectés par la guerre, ainsi que des formations et du plaidoyer auprès des acteurs engagés dans le secteur de la santé mentale.

Le projet vise à fournir des services de santé mentale aux membres des communauté affectés par le conflit pour traiter les séquelles des évènements traumatiques vécus, à travers notamment la thérapie d’exposition par la narration (NET). Ce traitement qui dure en moyenne douze séances sur six semaines est extrêmement efficace. Huit mois après, Vivo a démontré que 80% des patients ne souffrent plus de PTSD. Il va sans dire qu’il est aussi très sensible et difficile pour les thérapeutes, en raison de l’horreur des histoires de vie. Cela rend délicat et essentiel le travail de Vivo consistant à former des thérapeutes qualifiés à gérer ces situations, et à leur apporter conseil et soutien.

Afin d’ancrer la prise en charge du syndrome de stress post-traumatique dans la société, les différentes activités ci-dessous sont également mises en place:

Sensibilisation des communautés à la compréhension des traumatismes, leurs conséquences et la stigmatisation.
Renforcement des compétences au sein des structures existantes (ONG, institutions publiques locales, hôpitaux, centres de santé, etc.) via des formations, ateliers, réunions d’experts interdisciplinaires et mise en réseau.
Plaidoyer en faveur de la prise en compte de la santé mentale auprès des autorités locales et des institutions éducatives.

Pour découvrir le projet en vidéo : cliquez ici.